Être gay-friendly, c’est très en vogue. Mais voilà, parfois je ressens de l’inconfort à ce sujet… Sans doute lié à une incompréhension de l’homosexualité, une sorte de flou, de gêne en un mot. Récemment au fil de lectures cet inconfort s'est dissipé pour laisser place à une meilleure compréhension et ici je tente de partager ces faits éclairants.
Alors pêle-mêle et à l’apparence décousue, je (dé-)livre ici quelques idées en vrac - à l’image de mon blog – étayées par des faits qui ont participé à une meilleure compréhension de l’homosexualité. Je n’hésite pas à commencer par affirmer que l’homosexualité a une origine génétique. Je poursuis ensuite en me penchant sur le futur de l’homosexualité : est-il voué à disparaître ?
L'origine génétique de l'homosexualité.
L’orientation sexuelle est complexe, et le spectre est large. De l’hétérosexualité à l’homosexualité en passant par les bi- , tri- et quadras… Euh excusez, je m’égare. Il s’agit d’identifier- sans pour autant ignorer cette complexité - l’origine génétique de l’homosexualité que j’illustre ici avec deux expériences simples mais cependant assez convaincantes.
Expérience numéro 1. L’homosexualité c’est (un peu) génétique. Prenez deux frères, dont un gay. Si les frères sont non-jumeaux, la probabilité pour que l’autre frère soit gay est de 25%. Mais s’ils sont jumeaux, la probabilité passe à 50% ! Conclusion évidente : non, l’éducation et l’environnement seuls ne peuvent pas justifier ces chiffres et justifier le fait qu’une personne soit gay. Oui, en filigrane s’esquisse une influence génétique car les jumeaux partagent un bagage génétique bien plus similaire que les non-jumeaux. Dans la même veine, une autre étude montre que les hommes gays ont plus de parents gays dans leur arbre généalogique que n’en ont les hommes non-gays. Ca sent l’influence génétique à plein nez ça !
Expérience numéro 2. Chassez le naturel, l’inné : il revient au galop. Des garçons nés avec d’importantes déformations génitales ont dû être opérés à la naissance. Pour s’assurer de leur survie il se trouve que leur sexe fut transformé en vagin pour des raisons chirurgicales complexes. Ces garçons ont donc ensuite été éduqués en tant que filles. Or adultes maintenant, ils sont – contrairement à ce que les parents pensaient - tous attirés par les femmes. Si l’influence éducative était si importante (je n’affirme pas qu’elle est inexistante), au moins un de ces garçons – puisque élevé en tant que fille - aurait dû être attiré par les hommes …
Mais attention : au large le déterminisme aveugle ! Il est clair que la composante génétique n’existe pas sans l’environnement. Mais il est tout autant clair qu’un certain bagage génétique favorisera l’expression de telle ou telle tendance, étant données des expériences de vies individuelles.
Evolution ou disparition?
En génétique, la sacrée évolution pointe son toujours son nez. Alors, en admettant une influence génétique au fait d’être gay, abordons les problématiques liées à l’évolution. Puisque les gays n’ont (en général) pas d’enfants, comment les gènes gays ont-ils pu malgré tout être transmis à travers les générations? Comment n’ont-ils pas doucement disparus par le mécanisme de la sélection naturelle ? En effet on pourrait affirmer que « Étant gay je n’ai pas d’enfant, donc je ne passe pas mes gènes à la génération suivante. » Ce raisonnement est infirmé par deux observations.
La première observation est que la réalité est autre : les gays ont toujours eu des enfants car les sociétés ont constamment été, souvent de façon virulente, anti-gay. La société a ainsi forcé les gays à avoir des enfants dans le cadre d’une union hétérosexuelle.
La seconde très sérieuse observation est d’ordre scientifique et est liée à la fécondité des femmes : le « gène gay » lorsque porté par une femme semble accroitre sa fécondité. Voyez plutôt : 100 hommes hétéros et 100 hommes gays ont été interrogés au sujet de leur famille - soit 4.600 membres en tout. Il ressort que les mères d’enfants gays ont en moyenne 2,7 enfants contre 2,3 pour les mères d’enfants non-gays. Et pour les tantes maternelles, 2,0 enfants en moyenne contre 1,5. En un mot les familles dont un membre est gay sont plus fertiles ! Autrement dit, le bagage génétique « gay » étant propagé au sein d’une famille, cette famille est plus fertile qu’une famille non gay. L’on peut ainsi esquisser que le gène gay déclenche une fertilité plus élevée.
Mais éloignons-nous de ces considérations un peu trop chiffrées pour revenir aux faits de sociétés. On pourrait s’interroger sur les conséquences d’une acceptation – souhaitable à mon sens - du mariage gay par nos sociétés modernisées : évaporée la pression à se marier pour sauver les apparences et donc… disparue la descendance ! Paradoxalement, l’acceptation du fait gay par nos sociétés semble ainsi conduire à une disparition de celui-ci ?! Cette affirmation est culottée mais pourtant en ligne avec les éléments évoqués plus haut…
Ce sujet est tout autant polémique que vaste. Il est donc grand temps de conclure. Bref rappel à l’éventuel lecteur dont les cheveux s’hérissent face à l’argumentation génétique: il ne s’agit bien évidemment pas de fournir une lecture purement génétique de l'orientation sexuelle qui est bien plus complexe et dont l’origine n’est évidemment pas uniquement génétique. Il s’agit plutôt de prouver qu’il y a un sérieux faisceau d’éléments pointant vers une origine génétique de l’homosexualité. Ce qui est au final très beau et très simple. Fini le discours culpabilisant autour d’une enfance mouvementée. Balayé l’argument « c’est pas naturel ». Balayée aussi ma propre gène euh… pardon… ma propre gêne !